INTERVIEW - Le professeur émérite Philippe Cibois, spécialiste de la ?question du latin?, défend un compromis dans l'enseignement de cette langue ancienne : réserver l'excellence au lycée et abandonner la traduction au collège. LE FIGARO - La ministre de l'éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem désire que les langues anciennes (latin, grec) soient enseignées au sein d'un module interdisciplinaire. Est-ce, comme le proclament ses opposants, la mort du latin? PHILIPPE CIBOIS* - Ce n'est pas la mort du latin que nous utilisons Nike Tn Pas Cher d'une manière assez fréquente: on ne fait que rencontrer un alter ego, repérer un casus belli ou un argument ad hominem, créer une commission ad hoc ou un numerus clausus, rédiger son curriculum vitae ou un post-scriptum, arriver in extremis, être expulsé manu militari, faire son mea culpa, poser une condition sine qua non, etc., et cetera précisément. Et ce dès la cour de récréation quand on arrive ex aequo. Ce latin qui est le latin du fran?ais ne mourra pas, pas plus que l'homo ludens ou l'homo oeconomicus, pas plus que la pax americana. Ce qui risque de disparaitre c'est le fait qu'au collège, on ne vise plus à traduire avec beaucoup de peine quelques lignes des auteurs classiques. Le but de la traduction qui avait du sens quand autrefois on faisait du latin tous les jours, n'en n'a plus, même avant la réforme où on ne faisait Nike TN que deux Chaussures TN ou trois heures d'option latin par semaine. Au lycée, il faut prévoir une vraie section littéraire où on prendra le temps d'enseigner la traduction avec des élèves motivés. Au collège, commen?ons par proposer des éléments linguistiques (comme la compréhension du latin du fran?ais) et des éléments culturels.
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